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FUSIL CHASSE PAULY 1812 Cal 14.7mm - France Premier Empire

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Fusil de chasse double à système Pauly époque Premier Empire, à percussion centrale et chargement par la culasse, calibre 14, 7 mm.
Canons ronds, rubans, damas patiné couleur tabac. Bloc de culasse à longue queue d'ouverture gravé d'un côté " Invention Pauly ", et de l'autre, " Breveté à Paris ", arme numéroté 90, reste de dorure sur le canon, fines traces d'oxydation localisées. Chien d'armement à corps plat. Garnitures en fer décoré. Crosse à fût court en noyer à repose joue sculptée d'un bec de canard stylisé, quadrillages peu usagés. (29 photos détaillées)

Jean Samuel Pauly (14 avril 1766 - 1821), ou Samuel Johannes Pauly, était un armurier célèbre du début du XIXe siècle. Pauly est né à Vechigen près de Berne, en Suisse

En 1798, à 32 ans, Pauly est devenu sergent d'artillerie. Il a combattu dans l'armée suisse, en collaboration avec les Français, sous le commandement de Masséna. Au cours de ses campagnes, en 1799, Pauly a écrit un manuel sur l'utilisation des armes à feu.

Pauly a déménagé à Paris en 1802 où il a travaillé sur la conception d'un dirigeable et a maintenu le contact avec le fabricant d'armes de Saint-Étienne. En 1804, il a conçu un pont automatique. Pauly utilisait le titre de « colonel Jean Samuel Pauly ». Il a monté un atelier d'armurier où il a développé la platine en fulminate de mercure. En 1809, il employait l'Allemand Johann Nikolaus von Dreyse qui deviendra plus tard l'inventeur du célèbre fusil Dreyse.

À Paris en 1808, en coopération avec l'armurier français François Prélat, Pauly a créé la première cartouche entièrement autonome: les cartouches incorporaient une base en cuivre avec une amorce intégrée faite de chlorate de potassium en poudre (l'innovation majeure de Pauly), une enveloppe de papier et une balle ronde. La cartouche était chargée par la culasse et mise à feu avec une aiguille. Les armes à feu à chargement par la culasse à percussion centrale deviendront un standard par la suite. L'arme à feu correspondante a également été mise au point par Pauly. Pauly a développé une version améliorée qui a été protégé par un brevet le 29 septembre 1812 3. La cartouche a par la suite été améliorée par l'armurier français Casimir Lefaucheux en 1836.


Baudrillart, Dictionnaire des chasses, 3e partie du Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches, Paris 1834: Le Fusil Pauly
M. Pauly, arquebusier, rue des Trois-Frères, n° 4, a présenté, en 1812, un fusil qui a paru avoir de grands avantages sur tous les fusils connus jusqu'alors. C'est un fusil qui se charge par la culasse, et dans le canon duquel on introduit en même temps la charge et l'amorce réunies dans une cartouche préparée d’une manière particulière ; le feu prend commue dans les premiers fusils de M. Prélat, au moyen de la percussion de la poudre fulminante placée au centre de la charge ; le service en est extrêmement commode et prompt ; on peut facilement tirer dix à douze coups par minute. Il ne faut que la moitié de la charge ordinaire de poudre. Ce fusil a tiré trois cents coups sans faire long feu ni rater une seule fois. Les fusils de cette espèce, exécutés en fabrique , ne coûtent pas plus cher que les autres. (Bulletin de septembre 1812.)
M. Pauly a perfectionné encore ces fusils. Les perfectionnements qu’il y a ajoutés consistent, 1° dans une nouvelle direction donnée au chien, qui permet d'introduire la cartouche avec beaucoup de facilité ; 2° en une méthode et des instruments qui rodent et mettent le canon dans un contact plus parfait avec le bloc d'acier qui lui sert de culasse ; 3° en une machine qui donne aux culots une uniformité plus invariable ; 4° dans une construction de cartouches plus parfaite et mieux entendue.
En un mot, dit le rapporteur, en comparant les fusils, tels qu'ils sont confectionnés maintenant, avec celui pour lequel le brevet d'invention a été obtenu, on voit que presque toutes les pièces qui en forment l'ensemble ont été perfectionnées et surtout simplifiées.
Les expériences faites par les commissaires sur la poudre d'amorce leur ont prouvé que l'inflammation de cette poudre exigeant absolument une percussion assez forte et brusque entre deux pièces de fer, elle ne peut avoir lieu par hasard, ce qui rend les amorces de cette poudre sans aucune espèce d'inconvénient. Le rapport contient la recette de cette composition de poudre. Les avantages des fusils Pauly sur toutes les armes connues jusqu’à ce jour sont, 1° de ne pouvoir jamais recevoir deux charges dans le même canon ; 2° de présenter une grande facilité pour changer ou retirer la charge ; 3° de la conserver à l’abri du brouillard ou de la pluie, attendu que le mécanisme de la détonation est entièrement dans l’intérieur de l'arme ; 4° de ne pas exposer le chasseur aux accidents assez nombreux qui arrivent quand on charge à la baguette, sans avoir eu l'attention de désarmer son fusil ; 5° de pouvoir se charger très vite et en marchant, ce qui est très avantageux quand on chasse en ligne ou en battue. Un amateur en a fait l'expérience confirmative : il a marché au pas ordinaire et a tiré huit coups dans une minute. La détonation se fait bien plus vite par la mécanique à muriate que par les batteries à silex, ce qui doit être d’un grand avantage, toutes les fois que la ligne que parcourt le gibier fait un angle quelconque avec la ligne de tir, ce qui, en terme de chasse, s'appelle i-tirer en travers.
Les fusils Pauly garnissent le coup aussi bien que ceux des meilleures manufactures, et en tirant à quarante pas (120 pieds), on a toujours mis de 30 à 40 grains de plomb dans une demi-feuille de papier. Ils portent plus loin que les autres, ayant un tiers de force de plus, ce qui donne au chasseur l’avantage de tirer de plus loin à dragée égale, et de se servir de dragée plus petite ; par ce moyen, le coup est plus garni et moins de pièces de gibier y échappent. Ils exigent un sixième de poudre de moins que les fusils ordinaires ; ils ne font jamais long feu ; il paraît qu’ils ont aussi moins de recul.
Tous ces avantages placent ces fusils au premier rang parmi les armes de chasse connues. (Bulletin de juillet 1814).
Les chasseurs ont observé qu'en effet les fusils à la Pauly étaient fort ingénieux , mais qu’ils exigeaient une exécution très soignée et une grande précision dans l'ajustement des pièces.


Journal de Lyon, jeudi 12 janvier 1815 Sur les fusils inventés par Pauly.
Quelques personnes me sauront peut-être gré de leur dévoiler le mécanisme des fusils inventés par Pauly ; il m'est d'autant plus facile de satisfaire leur curiosité, que le seul fusil de cette espèce qu'il y ait à Lyon, est à ma disposition. Il a été essayé, il y a peu de jours, aux Broteaux, en présence de plusieurs amateurs, aux désirs desquels a cédé l'un des chefs de la manufacture ; cet essai sera bientôt répété. On a été surpris des avantages multipliés que présentent ces armes, et on ne doute pas que par la suite, elles ne soient les seules auxquelles les chasseurs aient recours. Déjà les personnes qui s'en sont servies ne veulent plus revenir aux fusils ordinaires.
Pour les charger, on lève une bascule à laquelle la culasse est fixée ; une cartouche est placée dans le canon, près de la culasse ; un grain de poudre, qu'on met dans le trou d'une rosette, derrière la cartouche, sert d'amorce ; on baisse la bascule, on arme et ou tire.
Voici ce qui se passe : la platine pousse rapidement un piston qui se meut dans un cylindre ; l'extrémité du piston frappe avec force le point de la rosette, sur lequel est placé le grain de poudre ; cette poudre, composée de charbon, de soufre et de muriate suroxigéné de potasse, de telle manière, qu'elle ne peut être enflammée que par la percussion forte de deux métaux, s'enflamme ; la flamme est portée par une ouverture au centre de la cartouche, et le coup part rapidement.
Ces fusils n'ont donc ni pierre, ni batterie, ni bassinet, ni lumière, ni baguette ; aussi ils ne ratent presque jamais ; ils ne peuvent faire long feu, ni brûler amorce. La poudre ne se mouille point ; on peut chasser à la pluie ; ils sont plus promptement chargés, et ils peuvent être mis entre les mains des enfants, sans danger.
On ne doit pas confondre ces fusils avec les armes dangereuses de Prélat : faciles à décharger, on n'a point à redouter ces événements malheureux qui ont affligé plus d'une famille, et causés par des fusils charges depuis longtemps, placés dans des mains imprudentes.
Ils sont faciles à nettoyer, puisque le canon est ouvert par ses deux extrémités ; à l'instant où le coup part, aucune fumée ne cache au chasseur la pièce de gibier, il peut la suivre et la voir tomber.
Le succès couronnera donc toujours l'adresse du chasseur ; il est vrai que dans ses jours malheureux il ne pourra plus accuser une mauvaise pierre, une batterie mal trempée, un bassinet mal fait, ou une lumière bouchée ;mais on sait que le chasseur a l'imagination vive, et il ne manquera pas de prétexte.

12162 N°90

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