Epée d'officier de cavalerie fabriquée vers 1671 à 1688 en usage jusqu'à l'époque Louis XV, du régiment de Konigsmarck devenu au XVIIIè le Régiment Royale Allemand. Monture à la mousquetaire bien dans le style français en laiton fondu délicatement ouvragée pour Officier, sans accident, fusée refiligrannée d'un gros fil de laiton torsadé comme à l'origine à deux virole de laiton, pommeau en côtes de melon agrémenté au sommet d'un petit décor en festons autour du bouton de rivure, arc de jointure réhaussé d'une nervure en saillie arrondie, croisière décorée de petits festons à deux antennes symétriques du pas d'âne sur le noeud de corps et quillon en goutte de suif à nervures épousant la forme, plateau de garde ou coquille bivalve bordé d'un bourlet et agrémenté d'un décors à festons autour du talon. Lame de Solingen triangulaire, droite à arrête médiane et double gorges sur chaque face, longue de 857mm, large au talon 36mm, traces d'oxydation, sans fourreau.

L'histoire atteste que le régiment Royale Allemand tient honorablement sa place dans les guerres de succession de Pologne 1733-1738, de succession d'Autriche 1740-1748, de Sept Ans 1756-1763 où il figurera en bonne place dans plusieurs batailles majeures jusqu'à la Révolution où il charge la foule à Paris sous les ordres de leur colonel, le prince de Lambesc.