Dague de l’érection de l’obélisque de Louxor

Dague de l’érection de l’obélisque de Louxor. En vermeil, nacre et or. Pommeau à cartouches, têtes de lion et trèfles, fusée en nacre cannelée comportant sur l’avers et le revers une plaque en or ciselé. Pièce de garde à l’antique, deux quillons courbes finissants par des trèfles. Sur le nœud de corps figurent les allégories de la marine (l’obélisque choisi par Champollion a été transporté par bateau le « Louxor ») ainsi que de l’artillerie (Pour les 350 artilleurs qui ont procédés à l’érection du monument). Lame droite type mamelouk dorée et ajourée au quart puis à pans creux et filet médian. Elle est marquée au talon « Queillé Fecit » (fait par Queillé) et la date « 1836 ». Fourreau en acier noirci offrant un décor géométrique à l’oriental. Deux garnitures en vermeil. La chape à deux anneaux figure d’un côté le dieu hermès assis à coté de l’obélisque et de l’autre la déesse prudence. Sur la tranche, un cartouche marqué « LA MARINE PROTÈGE LES ARTS ». Bouterolle ornée d’une gloire à l’antique. Longueur totale : 33,5 cm. Poids brut : 322 grammes

France, Monarchie de Juillet.

Queillé à Paris : L’obélisque, après avoir été choisi par Champollion fut affété par bateau, le Louxor. En 1836, lors de l’érection du monument, la machine à vapeur prévue pour le levage tomba en panne. C’est à la force de 350 artilleurs que le colosse sera érigé. Cette pièce correspond en tout point au contexte de l’installation du monument. « La marine protégeant les arts », la date 1836, l’allégorie des artilleurs, la lame type Égyptienne, tous ces éléments nous amènent à ce point précis de l’histoire. Cette dague a très probablement été commandée comme présent pour un acteur principal de cette affaire.